vendredi 24 janvier 2014

clothes #9





#vêtements la princesse au petit pois (tablier blanc et robe grise) + chemise en lin modèle du livre japonais lisette

vêtements d'un autre temps... style amish ou hollandais.
d'un temps ou d'une culture où on prenait le temps. de faire les choses. de contempler. d'échanger. de participer à la vie locale.
notre vie de famille est trépidante. mon homme est par monts et par vaux en permanence. états-unis la semaine dernière, chine cette semaine, puis viendra l'afrique du sud... moi je cours je cours entre les six enfants, et pour me réfugier je me rue sur facebook, instagram, pinterest... sans toujours apaisée ma frustration, rajoutant des envies aux envies, avec la peur de louper quelque chose, une info, une tendance, du beau... mais il y a tellement de choses, tellement plus de choses que tout ce que je pourrais vivre, faire, ressentir, expérimenter...
mais quel sens ça a tout ça...
comment apprendre à nos enfants qu'il faut du temps pour que les choses se fassent, se mettent en place, grandissent avant d'arriver à maturité? on ne peut pas échapper à cette loi naturelle qui dit qu'il faut du temps... 9 mois pour faire un bébé... quelques semaines pour qu'une graine devienne un légume... des années pour qu'un enfant soit autonome... des années encore pour une relation de confiance... de longues soirées pour une couverture crochetée...
du temps, et du soin. de la patience. de l'amour. des compromis. parfois des blessures et des pardons.

cette frénésie dans laquelle je baigne me blesse, me dénature.
il plane par ici comme des envies de radicalement changer de vie...

à voir, le très bon documentaire sur notre rapport au temps diffusé par arte (merci fred pour le lien, je n'ai pas perdu mon temps en le regardant!)

15 commentaires:

marion a dit…

il faut que je reagrde ce documentaire. Tu sais, cet apprentissage du temps, j'ai l'impression de l'avoir un peu trouver avec le jardin et particulièrement le potager où il faut être patient, ne pas vouloir forcer la nature, apprendre à attendre. mais je suis encore loin d'avoir apprivoisé mon impatience.

Les Filles au Beurre salé a dit…

Je suis tellement d'accord avec ce que tu dis... Il y a des jours où j'ai envie d'éteindre l'ordinateur pour ne jamais le rallumer, et revenir à mes enfants et à ma vie à 100 %.Je crois que je vais aller voir ce documentaire.

Cécile a dit…

Merci pour le lien... soirée en solo ce soir avec l'homme au boulot, je vais en profiter...

B comme Bob a dit…

Je suis tellement d'accord avec toi !!
Je la ressens aussi, cette forme de fuite en avant pour trouver un petit moment, une forme de pause café virtuelle dans la journée parfois un peu envahissante ...
Ce n'est pas creux, puisque nous sommes vraiment là, mais c'est chronophage, indiscutablement.
Prendre du recul, prendre du temps, être vraiment à ce qu'on fait, avec ceux qu'on aime, c'est bien l'essentiel.
Je t'embrasse, et la prochaine fois il faut que ce soit devant un verre alors, pas devant nos écrans ;) !

Anonyme a dit…

C'est vrai que vous ne donnez pas l image d'une femme épanouie mais plutôt comme une femme qui est en perpétuel recherche d'une vie qui ne lui ressemble pas.
Je pense que ce tourbillon (inst. pint. facebook.blog)vous perd, n oubliez pas vos priorités et l'énergie donné à ce tourbillon serait tellement plus utile à vos enfants et vous même....
Bon courage Estelle

belliflora a dit…

'une vie qui ne vous ressemble pas'(cf ci-dessus); je tique un peu...
Connait-on vraiment la personne qui tient ce blog ? Qui sommes-nous pour juger ?
N'avons-nous pas tous une quête en cours vers ce que nous sommes au fond ? Des aspirations à être un peu différente ?
Je dis ça comme ça...

Moi je trouve ces fringues très belles, la présence de la cruche est ad hoc, et les mots font du bien.
Merci à toi Estelle ! (et bon ralentissement)

Marie a dit…

Bonjour,
Connaissez-vous "les heures silencieuses" de Gaëlle Josse?
Ne me demandez pas pourquoi, mais votre article me l'a immédiatement rappelé. Il est tout dans la lenteur et l'intériorité d'une vie de femme d'un autre siècle. C'est un très beau livre, plein de sensibilité, très court aussi.
Peut-etre l'aimeriez-vous.
Bon week-end
Marie

Amélie a dit…

Oui, ce sont un peu des vêtements d'un autre temps... et ces images, qu'on dirait sorties d'une peinture hollandaise, ici suspendent cette course quotidienne, pour un moment de contemplation, de rêve. Prendre le temps d'admirer.

laura a dit…

bonjour Estelle,
j'ai découvert votre blog et vos photos il y a peu. tout est très beau et ce poste particulièrement. je trouve qu'il faut lutter aujourd'hui pour revenir à nos existences avec leur beauté et leur "petitesse" et cesser de nous laisser envahir par toutes les existences virtuelles qui fleurissent sur le toile et encombrent nos esprits. c'est difficile mais il faut y arriver pour être vraiment en vie, c'est-à-dire dans-notre-vie-à-nous.
bonne journée et merci pour le blog!
Laura

charlotte a dit…

la chaise design top
merci pour ces jolies photos
carpe diem...

Anne-So a dit…

le documentaire évoqué m'intéresse, pouvez-vous partager /m'envoyer le lien ? Merci par avance.

Anonyme a dit…

Tellement plus simple d'aller chercher un semblant de sens dans le regard de l'autre. Les réponses se trouvent au fond de soi, mais le chemin est plus ardu... Le voyage commence lorsque les fenêtres se referment! Bonne route, Estelle!

Lor a dit…

Pour certaines, l'addiction aux blogs a laissé la place à une frénésie encore plus rapide, plus essoufflée, avec Pinterest/Instagram etc. Je viens de m'inscrire à Instagram (pour montrer des photos à mes parents quand je suis en vadrouille) mais je ne suis qu'une seule autre Instagrammeuse car j'ai peur du tourbillon. Je vois, chez certaines, le besoin d'en montrer toujours plus, de ne rien louper, de commenter et "aimer" partout, d'acheter tout ce que les autres mettent en vente et qui est si bien présenté chez elles. J'ai une peur quand je vois ça (c'est déjà le cas quand je mitraille mes enfants à l'appareil photo) : ne plus être capable de profiter de quelque chose sans le montrer.
Je trouve qu'en étant dans cette relation immédiate et anonyme avec des abonnés, on fait passer sa famille en deuxième position. Tout ça pour quoi ? Juste pour satisfaire un besoin immédiat, instantané, un peu comme des bébés, quoi ;). Non ?
Votre post m'inspire, on dirait !

Lor a dit…

(Je précise que je ne vois pas cette façon de raisonner chez la seule Instagrammeuse que je suis, qui a gardé selon moi la bonne distance avec tout ça. Je le vois chez d'autres blogueuses, que je suivais autrefois, mais que je ne suis plus. J'ai même supprimé certains contacts Facebook qui ne m'apportaient finalement que du négatif...)

Teawithmilk a dit…

Tout le paradoxe de FB, Pinterest et consort.....qui l me donnent tant d'envies, qui me boostent, m'inspirent, me motivent, mais me frustrent aussi tellement. Tellement je voudrais pouvoir me lancer dans tous les projets couture, lire tous ces livres .... Être présente à toutesles manifestations des enfants, et elles sont si nombreuses avec le grand qui se lance en compétition! Bref, une vie ne me suffira pas!