dimanche 19 janvier 2014

outside #11




dimanche en forêt. au milieu des arbres. à sentir la terre.
en marchant et prenant les photos je pensais à mademoiselle Prim dont j'ai fait la rencontre hier. la mademoiselle Prim qui ouvre les yeux dans ce merveilleux livre L'éveil de mademoiselle Prim, de natalia sanmartin fenollera. agathe en avait très bien parlé dans ce billet
il y a beaucoup de choses à prendre pour sa vie dans cette histoire... alors j'ai corné des pages, annoté le texte (mes livres ne ressemblent plus à grand chose une fois que je les ai lus...), et pris le temps de noter des citations dans un carnet.

aujourd'hui c'est ça qui me parle : 
"Quand on apprend à fermer les portes, on apprend à ouvrir et fermer correctement tout le reste.
Lorsqu'on faisait les choses correctement, le temps paraissait s'étirer indéfiniment. Il se figeait, s'attardait, s'arrêtait brusquement comme une horloge qui n'a plus de remontoir. Et alors les petites choses, les choses nécessaires, même les routinières, en particulier celles qu'on fait avec les mains - qu'il est mystérieux que l'homme puisse faire de belles choses avec ses mains! - devenaient de simples oeuvres d'art à la fin de la journée."

ce matin j'ai commencé à nettoyer le jardin, en essayant de faire ça correctement. je n'ai pas vu le temps passer. c'était plus beau après qu'avant, même si on ne pouvait pas vraiment parler d'oeuvre d'art. et ça m'a fait un bien fou de mettre les mains dans la terre, d'éliminer ce qui n'avait pas sa place. j'ai nettoyé ma terre intérieure (une des vertus du jardinage à mon avis).

et la promenade familiale a été l'occasion d'un bon bol d'air. comme mademoiselle Prim, je sens que j'ai besoin d'air. et nos enfants aussi...




2 commentaires:

silo a dit…

Un bol d'air, un bol de vie

Anonyme a dit…

Le désherbage et la taille, ça défoule et ça nettoie les idées noires! Mais tout est trop trempé chez moi, il me faut être patiente...
Superbes photos, as usual.
alice